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Miguel De Unamuno et Michel Del Castillo

MIGUEL DE UNAMUNO: 1864-1936

L'un des plus grands écrivains de l'Espagne contemporaine. Il fut à la fois poète, romancier, dramaturge, philosophe et critique littéraire. Unamuno fut un homme de passions et de contradictions, à l'image de l'Espagne de son temps.

Ouvrages philosophiques: "Autour du casticisme", "Le Sentiment Tragique de la vie"

Textes littéraires: "Brouillard" (1914), "Trois nouvelles exemplaires" (1920), "La Vie de Don Quichotte et Sancho"

 

Citations de Miguel de Unamuno:

"Le bonheur est une chose qui se vit et se sent, et non qui se raisonne et se définit".

"Le suprême triomphe de la raison est de jeter le doute sur sa propre validité".

"Nous ne vivons que de contradictions et pour des contradictions, la vie est tragédie et lutte perpétuelle sans victoire et sans espoir de victoire, elle est contradiction".

"La vie est doute, et la foi sans le doute n'est autre que la mort".

"L'isolement est le pire des conseillers".

"La science dit:"Nous devons vivre" et cherche le moyen de prolonger, approfondir, faciliter et amplifier la vie, de la rendre tolérable et acceptable. La sagesse dit:"Nous devons mourir" et cherche comment nous faire bien mourir".

"Etre libre, c'est croire qu'on l'est".

"Penser, c'est parler avec soi-même".

"Le paradoxe est le moyen le plus tranchant et le plus efficace de transmettre la vérité aux endormis et aux distraits".

"Exister, c'est agir".

Sources: www.fr.wikipedia.org/wiki/MigueldeUnamuno

               www.proverbes-citations.com/unamuno.htm

               www.evene.fr/celebre/biographie/miguel-de-unamuno

 

Extrait de l'article: Castillo sous le règne de Unamuno, dans "La République des Livres", le blog de Pierre Assouline

www.passouline.blog.lemonde.fr/2007/09/14/castillo-sous-le-regard-de-unamuno

"La vie mentie", étrange titre pour une étrange histoire recueillant d'étranges morceaux de vie mais dont la lecture suscite un enthousiasme ému et admiratif qui n'a rien d'étrange. Imaginez un personnage qui mette la société à distance, appelle de ses voeux une morale à hauteur d'homme et ose regretter le monde d'avant.

C'est à la fois un héros de papier et un héros ordinaire, la créature et son créateur, tous deux à l'épicentre d'un des plus justes romans de la rentrée. Une vie mentie est une vie plus que fausse...

Nostalgique, Castillo? Sans aucun doute, mais avec la puissante conviction de ceux qui regrettent aux larmes un monde qu'ils n'ont pas connu. Lui, c'est le Madrid des années 1920-1935, son intense gaieté à la veille de la catastrophe, sa danse folle au bord de l'abîme.

Réponse de Michel del Castillo:

www.micheldelcastillo.com/Unamuno.htm

Si je reviens sur le bloc-note de Pierre Assouline, si je m'attarde sur cette scène où la vieille chouette ulula sa détresse devant l'apocalypse annoncée, c'est que, coïncidence étrange, j'ai lu le texte d'Assouline alors que, depuis plusieurs mois, je suis plongé dans les oeuvres du philosophe, m'imprégnant, peut-être pour la dernière fois, d'une pensée qui a marqué toute mon existence, depuis l'adolescence.

Avec Dostoïevski, Nietzsche, Kierkegaard, Saint-Augustin et Pascal, Unamuno fait partie de mon moi le plus intime. Pour me rapprocher de son ombre, je me suis, en 1956, inscrit à l'Université de Salamanque, où j'ai suivi les cours de grec ancien, la chaire qu'il occupait, arpentant les couloirs et les salles qu'il empruntait, flânant le long du Tormes, m'arrêtant avec lui pour contempler la ville, l'une des plus lumineuses de Castille.

 

Images de la ville de Salamanque:

Dans le roman que je rédige en ce moment, Unamuno joue un rôle essentiel. Ainsi,tout s'enchaîne...Ma vieillesse renoue avec mon adolescence...

On parle de le réhabiliter. Mais quelle faute a-t-il commise? On réhabilite un innocent injustement condamné, on ne réhabilite pas un mystique. On le redécouvre peut-être...Je doute pourtant que sa pensée, enracinée dans le christianisme, dise grand-chose à nos contemporains, vautrés dans le matérialisme le plus obtus...

Avoir des idées est à la portée du premier beau parleur frotté de dialectique, penser avec ses entrailles reste une aventure périlleuse.

"Je n'aime,écrit Nietzsche,que les livres qu'on écrit avec son sang".

Ceux de Miguel De Unamuno continuent de saigner en moi.

 



14/01/2008
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