La vie mentie
LA VIE MENTIE
Extrait:"Je ne possédais aucune vérité, je n'en aurais jamais aucune, mais je savais désormais où elle se situait, loin, très loin, dans un ailleurs inaccessible. Je savais que l'important n'est pas ce qu'on possède mais ce qu'on cherche".
Résumé:Directeur d'une société de communication, tout réussit à Salvador Portal, ancien soixante-huitard devenu coach d'hommes d'affaires.Il mène, dans son loft de la Bastille, l'existence confortable des bobos. Un malaise insidieux pourtant le ronge, et il s'enfonce dans l'alcoolisme.
Véra, sa grand-mère, vit recluse en France dans une maison de retraite. Née à Berlin dans une famille de juifs assimilés, elle a suivi en Espagne Rafael Portal, échappant ainsi au piège de l'Allemagne nazie. Avec son mari, tué en 1936 dans des circonstances tragiques, elle a vécu un amour passionné, et ce grand-père de légende hante la mémoire familiale.
Au fil des confidences de Véra et de son père, Gonzalo, il mesure à quel point il marche à côté de sa vraie vie.
A l'annonce du suicide de son père, Salvador se décide enfin à se rendre en Espagne. Il met ses pas dans ceux de Véra, poursuivant l'ombre d'Unamuno.
Roman empoignant tout un siècle d'histoire, cette "Vie mentie" en condense toutes les tricheries, depuis celle des assassins de la République espagnole, pas tous phalangistes, jusqu'aux pseudo-révolutionnaires des années 60 reconvertis dans le business, les médias, la pub, manipulateurs troquant leurs services, leurs titres et leurs slogans contre des matelas de stock options.
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Quelques extraits en relation avec l'Espagne:
"De son côté celle-ci (Véra) découvrait avec émerveillement les plateaux de la Vieille-Castille, non seulement la splendeur des villes et des monuments, mais la nudité éblouissante des horizons, l'austère beauté des villages, la dignité des paysans. Ce fut pour elle une véritable révélation (...) Chaque jour, elle s'installait à la terrasse d'un café, sur la Plaza Mayor, sans prêter attention aux regards des hommes qui voyaient avec réprobation une jeune femme seule absorbée dans la lecture d'un livre, détail incongru, presque scandaleux. De temps à autre, elle interrompait sa lecture pour contempler la place, la plus belle au monde, disait-elle. Elle suivait du regard la noria des étudiants qui passaient et repassaient. Un sourire ineffable se peignait sur ses lèvres."C'est cela, l'Espagne, déclara-t-elle à son fils: s'asseoir à une terrasse, suivre des yeux les changements insensibles de la lumière sur les pierres, observer la foule" (...)
Avila - Segovia
Madrid


"Dans ce pays (l'Espagne), l'inaction et la méditation ont occupé la vie de beaucoup d'hommes pendant des siècles. En France, on les traite de paresseux. Ils étaient tout sauf fainéants. Penser la vie est une formidable aventure."
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