L'Espagne
L'Espagne, vue par Michel del Castillo.
Préface de: L'ESPAGNE. REGARDS SUR L'EUROPE.
ESPAGNE PASSION
"Ce qui fait la singularité d'un pays ne se laisse pas plus définir que ce qui constitue l'individu, cette empreinte du caractère. Pour peu qu'on y réfléchisse, on s'aperçoit en effet qu'il n'y a rien de plus aléatoire que les nations, lesquelles auraient pu ne pas exister, ou bien exister autrement...
Quel est donc ce visage qui transcende les apparences? Il y a bien le paysage, ce fondement géologique et géographique, le climat, la flore et la faune, il y a la lumière où baignent les sites. Il y a, enfin, l'architecture des villages et des villes, les monuments et la musique de la langue où cette culture s'exprime, il y a le langage des corps et des attitudes, ce style qui est le rythme des communautés historiques. Chacune de ces catégories vaudrait si, en un seul de leurs aspects, l'unité s'affirmait, faisant apparaître la forme. Mais les paysages gras et brumeux de la Galice appartiennent à un autre univers que ceux, vastes et nus, de la Meseta Central où la lumière se dilate, s'étale sur les plateaux; les montagnes abruptes et boisées des Asturies, noyées dans le brouillard de l'Atlantique, ressemblent plus à l'Ecosse qu'aux vallées rouge et argent, oliveraies sur argile, de la basse Andalousie (...)L'Espagne se définit dans cette intensité. Comme la vapeur d'eau, elle n'apparaît qu'à une certaine température, celle de la fusion. Elle est une virtualité épique qui attend la crise pour dresser les tréteaux de l'autodafé. Elle s'évanouit en attendant le malheur qui la réveille à elle-même. Ou elle produit une joie assez folle pour secouer la vie. Movida, oui-bouger, courir, peu importe où puisque partout l'ennui nous guette. Voilà pourquoi l'Espagne a trouvé son accomplissement dans une fiction, un moi idéal, ce Quichotte qui sommeille en chaque Espagnol et qui se dresse, haute figure efflanquée, à la fois dérisoire et sublime, pour combattre des injustices et rompre des lances en défense de la veuve et de l'orphelin. Idéalisme? Certes. A condition de comprendre qu'une nation, comme un individu, n'est jamais qu'une idée, laquelle transcende son apparence, d'âge en âge, de siècle en siècle..."
Michel del Castillo
Quelques photos...
...Barcelone (Photos de Christine et Christian Terrancle)
Les photos suivantes sont de Sabine Boix, Isabelle et Jean-Pierre Frayssinhes
Las Casas del Rio:
Castellon:
Valence:
La place de la mairie
Les arènes de Valence
Quelques sites à propos de l'Espagne:
*Site de l'EXPO de Saragosse, du 15 juin au 15 septembre 2008, sur le thème de l'eau et du développement durable:
*Site du festival de cinéma espagnol de Toulouse: du 3 au 12 octobre 2008:
*Site du musée du Prado:
*Paysages d'Espagne:
www.cvc.cervantes.es/actcult/paisajes
*Site de l'office du tourisme espagnol en France:
*Site de la radio nationale espagnole:
Article sur PICASSO, lu dans "MUZE" de janvier 2008:
Extrait de: "Les Demoiselles d'Avignon" de Dominique Dupuis-Labré éd. Bartillat, 164p., 22 euros
"Les demoiselles n'entretiennent aucune relation les unes avec les autres, chacune est concentrée sur son action qui est de séduire le client. Leur regard noir, tant leurs pupilles sont dilatées, nous fixe, marquant ainsi que nous ne sommes pas, nous, les seuls regardants."
REVIVRE LA REVOLUTION CUBISTE
"Il y a cent ans, une toile révolutionnait la peinture en représentant des femmes stylisées à grands traits, leur donnant une puissance évocatrice intense...
Pourquoi l'espagnol Pablo Picasso a-t-il choisi la France poue exil, à 19 ans? Comment un homme de 25 ans a-t-il pu sortir de sa tête un projet aussi novateur? Par quelles étapes ce dessinateur de génie est-il passé pour parvenir à la simplification des formes? (...)
Ces évolutions sont finement analysées dans cet ouvrage grâce à un cahier de photos en couleurs des toiles des peintres cités, afin de percevoir la portée du renouveau artistique opéré par Picasso."