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Florence Delay

Florence Delay

Chevalier de la Légion d'honneur

Officier de l'ordre national du Mérite

Commandeur des Arts et des Lettres

animera une conférence-rencontre à l'école maternelle à 17h.

Entrée libre.

 

 

Florence Delay, née le 19 mars 1941 à Paris, est une écrivain, comédienne, traductrice et scénariste française, membre de l'Académie française depuis le 14 décembre 2000, au fauteuil de Jean Guitton (10° fauteuil).

Elle est très attachée au Pays Basque où elle a passé une partie de son enfance. Agrégée d'espagnol, elle a enseigné la littérature générale et comparée à la Sorbonne-Nouvelle.

Elle a publié des romans, des essais et porté au théâtre, en collaboration avec Jacques Roubaud, les légendes arthuriennes de la Table Ronde sous le titre de "Graal Théâtre". Elle a également traduit, entre autres, des textes de son ami José Bergamin, écrivain passionné comme elle de tauromachie. Au cinéma, elle a incarné Jeanne d'Arc dans le film de Robert Bresson en 1962.

Eléments biographiques:

Florence Delay est la fille de Jean Delay, psychiatre et membre de l'Académie française, et de Marie-Madeleine Carrez, et la soeur de Claude Delay, biographe et psychanalyste. Elle a fait ses études à Paris, au lycée Jean de La Fontaine, puis à la Sorbonne. Agrégée d'espagnol, elle s'est orientée vers la littérature générale et comparée qu'elle a enseignée à l'université de la Sorbonne-Nouvelle.

A 20 ans, elle a interprété le rôle de Jeanne dans "Procès de Jeanne d'Arc" de Robert Bresson. Puis collaboré à des films de Chris Marker, Hugo Santiago, Benoît Jacquot, Michel Deville.

Passé 30 ans, elle a publié son premier roman d'éducation, "Minuit sur les jeux". Elle a obtenu le Prix Femina en 1983 pour "Riche et légère", le Prix François Mauriac en 1990 pour "Etxemendi", le grand prix du roman de la Ville de Paris en 1999 et le prix de l'Essai de l'Académie Française pour "Dit Nerval".

A partir de "Petites formes en prose après Edison" (1987), elle a alterné romans et essais.

Parallèlement, elle a maintenu ses liens avec le théâtre et l'Espagne. Elève à l'Ecole du Vieux-Colombier, régisseur-stagiaire de Jean Vilar au Festival d'Avignon, assistante de Georges Wilson au T.N.P (1963-1964), elle a traduit La Célestine de Fernando de Rojas, mise en scène par Antoine Vitez au Festival d'Avignon puis au théâtre de l'Odéon (1989) ainsi que des oeuvres du Siècle d'Or- Calderon de la Barca, Lope de Vega- qui sont entrés au répertoire de la Comédie Française. Elle a composé, avec Jacques Roubaud, un cycle de dix pièces: "Graal théâtre", sur la "matière de Bretagne".

Chroniqueur dramatique à la N.R.F (1978-1985).

Juré du prix Femina: 1978-1982

Membre du comité de lecture des Editions Gallimard: 1979-1987

Membre du conseil de rédaction de la revue "Critique": 1978-1995

Traductions:

On peut citer parmi ses traductions les plus exemplaires La Célestine, ou tragi-comédie de Calixte et Mélibée, de Fernando de Rojas.

*"La Bible", nouvelle traduction, Bayard, 2001

*"Beauténébreux", José Bergamin, La Délirante, 1999

*"L'homme du Luxembourg", Arnaldo Calveyra, Actes Sud, 1998

*"Six poèmes galiciens", Federico Garcia Lorca, Raina Lupa, 1998

"La solitude sonore du toreo", José Bergamin, Seuil, 1989

*"La Décadence de l'analphabétisme", José Bergamin, La Délirante, 1988

*"L'Eclipse de la balle", Arnaldo Calveyra, Actes Sud /Papiers, 1987

*"Acte de la passion", in "Théâtre espagnol du XVI° siècle", La Pléiade, 1983

 

Oeuvres littéraires:

En 1983, elle a reçu le Prix Femina pour le roman Riche et légère et, en 2000, elle a été élue membre de l'Académie Française.

*"Petites formes en prose après Edison"

*"Trois désobéissances"

*"Minuit sur les jeux"

*"Le Aïe Aïe de la corne de brume"

*"L'Insuccès de la fête"

*"Riche et légère" (Prix Femina en 1983)

*"Course d'amour pendant le deuil"

*"Etxemendi"

*"La fin des temps ordinaires"

*"La Séduction brève"

*"Dit Nerval"

*"Graal Théâtre" ( avec Jacques Roubaud), Gallimard, Paris, 2005

*"Spinoza l'étranger"

*Oeillet rouge sur le sable"

*"José Bergamin"

*"Mon Espagne. Or et Ciel, Hermann, 2008...

Oeuvres cinématographiques

Comme actrice

*1962: "Procès de Jeanne d'Arc" de Robert Bresson dont elle jouait le rôle titre sous le pseudonyme de Florence Carrez (France)

*1969: "Le Jouet criminel" de Jean Marais (France)

*1975: "Mort de Raymond Roussel", court-métrage de Maurice Bernart (France)

*1979: "Ecoute voir..." de Hugo Santiano (France)

*1982: La voix dans "Sans Soleil" de Chris Marker (France)

Comme scénariste

*1981: "Les ailes de la colombe" de Benoît Jacquot (France)

*1981: "Eaux profondes" de Michel Deville (France)

*1996: "Los Anos Arruza"de Emillio Maillé (Mexique / France)

 

Sa conférence à CORBARIEU:

Comme l'année passée, lors de la conférence de Michel del Castillo, Mr Jacques Griffault, de la librairie "Le Scribe" à Montauban, sera présent pour présenter des livres de Florence Delay et des ouvrages sur l'Espagne.

La conférence de Florence Delay aura pour thème l'Espagne, à travers son ouvrage publié en 2008 et intitulé "Mon Espagne, Or et Ciel".

"Mon Espagne, Or et Ciel"

En 2008, Florence Delay a donné aux éditions Hermann "Mon Espagne, Or et Ciel", c'est le versant espagnol de son autobiographie intellectuelle.

Voici ce qu'en a écrit Philippe Lançon pour "Libération":

"Une langue qui vous choisit est une histoire d'amour: elle la fait naître, on en vit. On ne meurt plus tant qu'on y rêve: on s'endort dedans. L'écrivain a aimé dans cette langue, donc elle dort bien. "Dormir est ce que je fais de mieux" conclut-elle dans les dernières pages. "Je dors avec une profondeur que n'égale aucune de mes pensées." En espagnol, le même mot signifie rêve, sommeil et songe. La profondeur est là. C'est en lisant et traduisant Garcia Lorca, Miguel Hernandez, Cervantes, Calderon, Fernando de Rojas, Lope de Vega et José Bergamin que Florence Delay a saisi son risque et finalement sa vie: à travers eux, elle a compris que l'expérience poétique ne sert à rien si elle ne s'applique pas à notre vie et ne se vérifie pas dans le monde."

     (Photo de Federico Garcia Lorca)

A propos de Calderon et de "La Vie est un songe", qu'une professeure lui fit découvrir au lycée, elle résume comment les mots l'ont déterminée: "il fait partie des écrivains qui me paraissent détenir sur moi une documentation personnelle." "Mon Espagne", composé de textes parfois publiés dans des revues, réunit cette documentation. C'est une autobiographie par la langue et la vie des autres. Florence Delay rend hommage et fait les portraits de ceux qui déposèrent l'Espagne en elle. A 15 ans, dans les années 50, après un mois passé en Catalogne, elle rencontre René Char. Il lui offre les poésies de Garcia Lorca en disant: "Traduis ce que tu aimes". Puis il la publie dans une revue nommée "La Carotide". D'entrée, par les mots le sang coule. De Lorca, elle lit "Chant funèbre pour Ignacio Sanchez Mejias", poète et torero, encorné le 11 août 1934 et mort quarante heures plus tard: "J'ai pleuré la mort du torero le plus célèbre de l'histoire de la poésie avant d'avoir assisté à une course de taureau et commencé d'entrevoir ce qui se passe dans une arène."

Les mots précèdent l'expérience et la forment. Quarante ans plus tard, pendant l'agonie de Franco, l'écrivain José Bergamin publie un texte sur la mort de ce torero, à laquelle il assista. Il est repris en 1981 dans la "Solitude sonore du toreo", traduit par Florence Delay. Les pages qu'elle consacre à Bergamin sont les plus belles: la langue devient l'histoire d'un homme qu'elle a connu, aimé, lu et traduit."

   José Bergamin

                            Portrait de Ramon Gaya (1961) 

                     ************************

Sources:

http://arpel.aquitaine.fr/spip.php?article6061

http://www.academie-francaise.fr/Immortels/academiciens/fiche.asp?param=699

http://fr.wikipedia.org/wiki/Florence_Delay

http://cle.ens-lsh.fr/1229016309613/0/fiche__actualite/&RH=cdl_esp000000

 



20/01/2009
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